TRANSCRIPTIE van een notitie over Etta ten behoeve van de nieuwe Franse minister van Buitenlandse Zaken Deforgue dd 11 augustus 1793, uit RGP1 pagina 301-302


Volgens RGP1 is de oorspronkelijke vindplaats van de brief XXX


La dame Palm d'Aelders par sa lettre du 4 juin dernier écrite d'Amsterdam, réclame cinq mois de traitement qu'elle prétend lui être dûs.

Il est nécessaire de prévenir le ministre, qui ne connaît point cette dame, du motif sur lequel elle fonde sa réclamation.

La dame d'Aelders allant en Hollande pour ses affaires personnelles fit des offres aux citoyens Lebrun et Clavière de se rendre utile à la chose publique par de bons renseignements que ses relations avec le Pensionnaire van de Spiegel et autres personnages en place à la Haye la mettraient à portée de se procurer.

Dans l'affaire des fabricateurs de faux assignats détenus à Amsterdam, et notamment dans cette de Harel-la-Vertu, agent des Princes français, frères de Louis XVI, elle fut autorisée à écrire au Grand Pensionnaire pour le pénétrer sur la possibilité d'obtenir l'extradition de ces criminels que le ministère hollandais avait constamment refusée.

Elle reçut de van de Spiegel une lettre très amicale et très confidentielle contenant un détail circonstancié sur les raisons du refus.

Ce premier essai détermina les citoyens Lebrun et Clavière à accepter les offres de la dame d'Aelders et à lui promettre une récompense de cent écus par mois sous la condition éxpresse qu'elle enverrait deux fois par semaine un détail de ce qu'elle pourrait recueillir d'intéressant.

Selon ses lettres elle a eu, dit-elle, plusieurs conversations avec le Grand Pensionnaire, de qui elle a reçu des réponses assez vagues, qu'elle transmettait dans le temps au citoyen Lebrun.

Elle surveillait aussi les démarches du citoyen Maulde et à cet égard elle a rendu un compte assez fidèle des liaisons de cet ancien ministre, de l'espèce de considération dont il jouissait, de ses moyens et de ses opérations mercantiles.

Le citoyen Lebrun à qui je représentai l'inconvénient qu'il y avait de sa part à se livrer trop ouvertement à une femme qu'on ne pouvait considérer que comme une intrigante, se borna à lui rappeler la promesse qu'elle avait faite, et à lui annoncer l'effet qui en résulterait, si elle la réalisait.

Il paraît que cette dame a fait ce qu'elle a pu avant la rupture avec la Hollande.

Sa correspondance a été beaucoup moins active depuis, à cause de la difficulté de la faire passer en France.

Le citoyen Lebrun a cessé d'envoyer à cette dame la récompense promise conditionnellement, parce qu'il a jugé que cet objet de dépense devenait inutile.

C'est au ministre a décider si d'apres cet exposé succinct la dame d'Aelders peut etre de quelque utilité à la Haye, et s'il veut qu'elle continue à envoyer des détails de tout ce qu'elle pourra recueillir d'intéressant par une voie sûre qu'elle se chargerait elle-même de procurer.


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