Volgens RGP1 is de oorspronkelijke vindplaats van de brief XXX
La dame Palm d'Aelders par sa lettre du 4 juin dernier écrite
d'Amsterdam, réclame cinq mois de traitement qu'elle prétend lui
être dûs.
Il est nécessaire de prévenir le ministre, qui ne connaît point
cette dame, du motif sur lequel elle fonde sa réclamation.
La dame d'Aelders allant en Hollande pour ses affaires
personnelles fit des offres aux citoyens Lebrun et Clavière de se
rendre utile à la chose publique par de bons renseignements que
ses relations avec le Pensionnaire van de Spiegel et autres
personnages en place à la Haye la mettraient à portée de se
procurer.
Dans l'affaire des fabricateurs de faux assignats détenus à
Amsterdam, et notamment dans cette de Harel-la-Vertu, agent des
Princes français, frères de Louis XVI, elle fut autorisée à écrire
au Grand Pensionnaire pour le pénétrer sur la possibilité
d'obtenir l'extradition de ces criminels que le ministère
hollandais avait constamment refusée.
Elle reçut de van de Spiegel une lettre très amicale et très
confidentielle contenant un détail circonstancié sur les raisons
du refus.
Ce premier essai détermina les citoyens Lebrun et Clavière à
accepter les offres de la dame d'Aelders et à lui promettre une
récompense de cent écus par mois sous la condition éxpresse
qu'elle enverrait deux fois par semaine un détail de ce qu'elle
pourrait recueillir d'intéressant.
Selon ses lettres elle a eu, dit-elle, plusieurs conversations
avec le Grand Pensionnaire, de qui elle a reçu des réponses assez
vagues, qu'elle transmettait dans le temps au citoyen Lebrun.
Elle surveillait aussi les démarches du citoyen Maulde et à cet
égard elle a rendu un compte assez fidèle des liaisons de cet
ancien ministre, de l'espèce de considération dont il jouissait,
de ses moyens et de ses opérations mercantiles.
Le citoyen Lebrun à qui je représentai l'inconvénient qu'il y
avait de sa part à se livrer trop ouvertement à une femme qu'on ne
pouvait considérer que comme une intrigante, se borna à lui
rappeler la promesse qu'elle avait faite, et à lui annoncer
l'effet qui en résulterait, si elle la réalisait.
Il paraît que cette dame a fait ce qu'elle a pu avant la rupture
avec la Hollande.
Sa correspondance a été beaucoup moins active depuis, à cause de
la difficulté de la faire passer en France.
Le citoyen Lebrun a cessé d'envoyer à cette dame la récompense
promise conditionnellement, parce qu'il a jugé que cet objet de
dépense devenait inutile.
C'est au ministre a décider si d'apres cet exposé succinct la
dame d'Aelders peut etre de quelque utilité à la Haye, et s'il
veut qu'elle continue à envoyer des détails de tout ce qu'elle
pourra recueillir d'intéressant par une voie sûre qu'elle se
chargerait elle-même de procurer.
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