TRANSCRIPTIE van een brief van Etta vanuit Den Haag aan de Franse minister Lebrun dd 7 december 1792

Deze brief is overgenomen uit het boek Nederland en de revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie voor meer informatie over dat boek en voor een overzicht van alle er uit overgenomen stukken deze pagina.

Het onderstaande komt van pagina 196-197 van het boek en er wordt bij vermeld dat de oorspronkelijke vindplaats van de brief Archives Etrangères Hollande 585 is. Zie ook het overzicht van Franse archieven.

Colenbrander laat stukken uit brieven weg, wat wordt aangegeven door puntjes, maar de ervaring met andere brieven heeft geleerd dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes te zetten. Dat kan in dit geval alleen in de Archives Etrangères gecheckt worden.

Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de brieven heeft gecorrigeerd. Bijvoorbeeld bij het voorzetsel à (aan, met, voor, enz) laat Etta het accent grave vaak weg, in RGP staat het er altijd. Maar dit is inhoudelijk niet van belang.

Hier is de tekst overgenomen zoals die in het boek staat, waarbij ik voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb ingelast.


Tekst

Nous sommes ici dans une allégresse publique, Madame la Princesse héréditaire d'Orange est accouchée d'un fils hier au matin.

Le peuple a montré une joie extréme, tous les bourgeois ont aussitôt arboré le drapeau tricolore.

Je demandais à un bourgeois: „Pourquoi cette joie, vous avez encore le père et le grand-père"; il me répondit avec un sang-froid admirable: „C'est qu'il aura le tems d'apprendre son métier avant qu'il ait besoin de l'exercer."

Ce soir il y a grand gala partout.

Beaumarchais et ses aides de camp ont decampé de nuit; sans doute il ne s'est pas cru en sûreté ici depuis qu'il a appris son décret d'accusation.

Les gazettes hollandaises disent que le citoyen Genest est nommé ministre de la République auprès des Etats Unis de l'Amérique.

Si vous envoyez quelqu'un ici, citoyen respectable, de grâce que ce soit un homme sage et de moeurs.

Je suis bien fâchée que vous n'êtes pas content de d'Assigny, il aurait bien convenu et il n'aurait pas méprisé mes conseils; on m'accorde une vraie confiance, j'en ai des preuves non équivoques et je réponds qu'un ministre honnête homme sera bien reçu.

On vient de me dire que Condorcet a fait une adresse aux Bataves qui
est faite pour indisposer, dit-on.

Je sais qu'il en a été question parmi les Etats qui sont actuellement assemblés, et on croit que c'est pour soulever le peuple.

Croyez-moi, citoyen, je vous proteste qu'il serait impossible.

La petite bourgeoisie et ce que l'on nomme vulgairement peuple, ouvriers etc. déteste jusqu'au nom des anciens soi-disans patriotes.

Ils savent bien que les chefs étaient achetés et sont encore pensionnés par la France et c'est une des plus fortes raisons pourquoi le peuple ici ne plaint ni le Roi ni les émigrés et ne leur fera pas crédit d'un liard.

L'Angleterre a répondu (ceci entre nous) aux Etats que le premier coup de fusil tiré contre la République sera regardé comme déclaration de guerre.

Dieu veuille le prévenir, la paix et le repos ne seraient-ils pas plus utiles a ma chère patrie adoptive?

Elle épargnera le sang de nos braves concitoyens et frères: ah que je voie avant de mourrir mes patries naturelle et adoptive amies et alliées; les deux nations sont faites pour l'être.


Je bent hier: OpeningBronnenRGP1 → pagina 196-197