TRANSCRIPTIE van een brief van minister Lebrun aan Etta dd 26 november 1792, overgenomen uit RGP1 pagina 193-194


Volgens RGP1 is de oorspronkelijke vindplaats van de kopie van de brief Archives Etrangères Hollande 585. Zie het overzicht van Franse archieven. RGP1 laat stukken uit brieven weg, wat wordt aangegeven door puntjes, maar de ervaring met andere brieven heeft geleerd dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes te zetten. In deze brief staan geen puntjes, maar of dat klopt kan alleen in de Archives
Etrangères gecheckt worden.

Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de brieven heeft gecorrigeerd. Hier is het overgenomen zoals het in RGP1 staat, waarbij ik voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb ingelast.

Volgens RGP1 is het gedeelte tussen de sterretjes (**) als afschrift in het handschrift van Etta aangetroffen in het archief van Van de Spiegel.




J'ai reçu, Madame, les deux lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, l'une en date du 1er de ce mois et l'autre du 5.

Dans la première vous me donnez quelques renseignemens qui font preuve de la bonne volonté que vous avez de nous être utile, et je vous en fais mes remercimens.

Vous vous rappellerez, Madame, tout ce que je vous ai dit a ce sujet avant votre départ pour la Haye et la promesse conditionnelle que mon collègue Clavière et moi nous vous avons faite.

Nous sommes toujours dans l'intention de la réaliser.

Quant à l'objet de votre seconde lettre, Madame, qui contient des détails sur votre dépense journalière à laquelle vous désirez que je pourvoie, je ne puis me dispenser de vous observer que je ne vous ai engagée ni excitée à faire un voyage en Hollande dans la vue de nous être utile.

Mais vous vous souviendrez saus doute que vous nous avez proposé, en y allant pour vos affaires personnelles, de nous donner toutes les notions intéressantes que vous recueilleriez pour la République et son gouvernement.

Vous m'avez fait connaître vos relations avec quelque grand personnage de la Haye; je vous ai cru par cette raison en mesure de nous procurer de bons renseignemens sur différens objets.

Dans cette persuasion, Madame, le ministre Clavière et moi nous nous sommes décidés à vous faire passer cent écus par mois pour recevoir de vous, deux fois par semaine, un détail sur tout ce que vous aurez appris de particulier et qui soit digne de notre attention.

**

Je désire que dans vos conversations avec le grand personnage que vous connaissez, vous lui donniez des assurances des dispositions pacifiques de la République de Franee à l'égard des puissances qui garderont la neutralité.

Vous lui ajouterez aussi, Madame, que nous n'agirons jamais offensivenient contre aucune puissance, que lorsque nous aurons en la conviction d'une malveillance bien marquée ou d'un projet formé de nous attaquer.

Dans le cas où ce grand personnage vous parlerait, eomme d'une infraction au traité, de la libre navigation de l'Escaut accordée aux Beiges sur leur juste réclamation, vous lui répondriez que les armes françaises ayant affranchi ce peuple de la servitude féodale, les prétendus droits acquis sur ce fleuve se trouvaient abolis par le fait.

Enfin vous lui diriez que nous n'avons eu, en accordant la libre navigation, d'autre objet que de mettre un terme aux contestations fréquentes qui résultaient des gênes et des entraves de toute espèce dont le commerce souffrait; que d'ailleurs l'Escaut arrosant quelquesunes de nos provinces et étant navigable depuis Valenciennes, nous avions aussi la faculté de nous intéresser à ce que cette navigation fut libre.


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Je vous enverrai, Madame, par le premier ordinaire une lettre de change de 300 livres.


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