TRANSCRIPTIE van een brief van Etta vanuit Den Haag aan de Franse minister Lebrun dd 23 november 1792

Deze brief is overgenomen uit het boek Nederland en de revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie voor meer informatie over dat boek en voor een overzicht van alle er uit overgenomen stukken deze pagina.

Het onderstaande komt van pagina 192-193 van het boek en er wordt bij vermeld dat de oorspronkelijke vindplaats van de brief Archives Etrangères Hollande 585 is. Zie ook het overzicht van Franse archieven.

Colenbrander laat stukken uit brieven weg, wat wordt aangegeven door puntjes, maar de ervaring met andere brieven heeft geleerd dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes te zetten. Dat kan in dit geval alleen in de Archives Etrangères gecheckt worden.

Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de brieven heeft gecorrigeerd. Bijvoorbeeld bij het voorzetsel à (aan, met, voor, enz) laat Etta het accent grave vaak weg, in RGP staat het er altijd. Maar dit is inhoudelijk niet van belang.

Hier is de tekst overgenomen zoals die in het boek staat, waarbij ik voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb ingelast.


Tekst

Vous savez que pendant les derniers troubles en Hollande il y avait deux partis dans ceux qui s'étaient nommés patriotes, l'un composé d'honnêtes gens qui voulaient l'alliance avec la France et non la domination de la cour et du ministère français; qui voulaient sincèrement le bien de leur patrie, le croyaient voir dans une réforme des abus, etc., mais qui ne voulaient pas de bouleversement de la constitution; l'autre parti étaient la plus part intriguants qui n'avaient rien à perdre et tout à gagner dans un bouleversement général; c'était ce parti qui était dévoué au ministère Calonne, Breteuil et St. Priest, et que Calonne avoua aux notables en 1788 avoir coûté a la France 66 millions, dont une partie des chefs sont encore pensionnés de la France, et dans le nombre étaient d'Averhoult, Dumas, Abbema, Cerisier etc., etc., qui depuis la Révolution en France étaient royalistes et avaient Lafayette pour chef protecteur.

C'est ce parti des Hollandais qui est aujourd'hui Maratiste ou pour mieux dire Robespierriste.

Un de leurs chefs, M. Roth, a été plusieurs fois en France, je crois à Arras, avant la journée du 10 août pour avoir des conférences avec Robespierre, ce que j'ai su alors par un des amis de Robespierre même, le citoyen Pio: eh bien, citoyen, on m'a assuré que cette correspondance est plus vive que jamais.

Ce sont eux qui débitent ici toutes les extravagantes nouvelles, tantót c'est un massacre général des Girondistes et du Conseil avec des poignards fabriqués a Birmingham, tantôt une guerre ouverte entre le peuple et la Convention, et puis entre les fédérés et le peuple de Paris, et puis l'assurance que le général Dumouriez entrera en Hollande, tout cela pour inquiéter et indisposer le gouvernement d'ici pour qu'il réclame auprès de ses alliés et qu'il en revient sinon une rupture au moins l'éloignement de la paix.

C'est encore dans ce parti qu'est ce Makketros dont le père est batelier ici et qui vient de faire la petition a la Convention Nationale pour demander la liberté de son pays, et que tous les bons patriotes ici, même M. van Berckel, désavouent, et qui fait ici du bruit, tout cela pour faire courrir aux armes.

Le citoyen Maulde se promenait à la parade hier avec son laquais sous le bras, accostant plusieurs des généraux en disant: „J'aime l'égalité"; etait-ce pour en faire l'éloge ou la critique?

Je suis réellement désolée de ne pas recevoir un mot de votre part; si je n'en ai pas par le courrier prochain je serais au désespoir.

P. S. Croyez-moi, citoyen, les agitateurs de la Franee d'accord avec les agitateurs d'ici veulent allumer la guerre entre la France et la Hollande et l'Ancleterre pour bouleverser de nouveau par des massacres de tous les bons citoyens la Convention et la France.



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