TRANSCRIPTIE van een gedeelte van een brief van Etta vanuit Den Haag aan de Franse minister Lebrun dd 12 november 1792

Deze brief is overgenomen uit het boek Nederland en de revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie voor meer informatie over dat boek en voor een overzicht van alle er uit overgenomen stukken deze pagina.

Het onderstaande komt van pagina 188-190 van het boek en er wordt bij vermeld dat de oorspronkelijke vindplaats van de brief Archives Etrangères Hollande 585 is. Zie ook het overzicht van Franse archieven.

Colenbrander laat stukken uit brieven weg, wat wordt aangegeven door puntjes, maar de ervaring met andere brieven heeft geleerd dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes te zetten. Dat kan in dit geval alleen in de Archives Etrangères gecheckt worden.

Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de brieven heeft gecorrigeerd. Bijvoorbeeld bij het voorzetsel à (aan, met, voor, enz) laat Etta het accent grave vaak weg, in RGP staat het er altijd. Maar dit is inhoudelijk niet van belang.

Hier is de tekst overgenomen zoals die in het boek staat, waarbij ik voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb ingelast.


Tekst

J'ai eu l'avantage de vous mander dans mes deux précedentes du 6 et du 9 courant que non seulement je n'avais pas trouvé dans les principaux membres du gouvernement ici de l'humeur contre l'heureuse révolution qui a fondé la République française, mais que je les avais trouvés instruits sur la vérité des faits qui ont procuré les événemens; et j'ose dire n'avoir pas été inutile à cet effet, puisque non seulement j'ai pendant trois ans écrit les choses telles qu'elles étaient, mais envoyé les meilleurs journaux patriotes.

J'ai encore trouvé la meilleure disposition non seulement à entretenir la bonne harmonie entre les deux Républiques, mais même à serrer les liens d'amitié qui existent entre elles.

Mais ils se plaignent d'une troupe de gens en liaison intime avec le ci-devant ministre de France a la Haye, de Maulde, qui cherchent à agiter les esprits et troubler la paix dont jouit la République d'Hollande.

Depuis l'heureuse nouvelle des succès des armées de la République française dans les provinces belgiques, j'ai cherché à sonder si les dispositions de l'Angleterre et de la Hollande, qui ont garanti ces provinces à la maison d'Autriche, n'avaient pas changé et j'ai déployé tont mon faible talent à démontrer que la France ne faisait pas la conquête de ces provinces, mais laisserait aux Beiges la liberté de se faire une constitution et de former un gouvernement a leur volonté; que j'étais persuadée que cette nouvelle république serait une barrière juste entre les quatre puissances faites pour être amies et alliées, je veux dire la France, la Hollande, l'Angleterre et la Prusse, qui alors fixeront la balance de l'Europe et assureront une paix durable.

J'ai été écoutée avec intérêt, et je ne crains pas de vous assurer que si la France faisait de son côté une démarche pour rassurer le gouvernement contre ce que publient ici le ci-devant ministre de France et sa clique entièrement contraire à la loyauté de la nation française que j'ai garantie sur ma vie; -

je veux dire si le général Dumouriez faisait une proclamation pour assurer que l'armée de la République n'inquièterait en aucune manière la tranquilité extérieure ou intérieure des Provinces Unies, je puis également vous assurer, citoyen, que cette démarche prèviendrait non seulement toute réclamation auprès des puissances alliées des Provinces Unies, mais tout préparatif pour se mettre et état de defense tant par mer que par terre, ainsi épargnerait de grandes sommes aux deux nations et éloignerait tout obstacle a l'établissement d'une franche et loyale correspondance et négociation entre le ministère de la France et celui des Provinces Unies, dont j'ai obtenu l'ouverture comme j'ai mandé dans ma précédente.

Je crois devoir ajouter un mot à l'égard du citoyen de Maulde. Il dit partout que la Convention Nationale ou le ministère auront beau défendre le général Dumouriez d'attaquer la Hollande; il a assez de pouvoir sur ce général pour lui faire outrepasser ses ordres et assez d'amis pour faire taire la clique ministérielle contre un général victorieux.

Je sais de bonne part qu'il vient de recevoir récemment deux courriers du Moerdijk et une grosse somme d'argent, qu'il occupe trois secrétaires dont l'un un homme qui a été banni de la Haye pour escroquerie, et que le magistrat à ses sollicitations lui a laissé rentrer; enfin il ne vit que parmi des gens suspects et ses propos sont faits pour indisposer.

„C'est par respect pour la nation française," me disait le magistrat ministre, „que nous avons si longtems souffert cette scandaleuse conduite; si notre ambassadeur avait fait le quart en France nous l'eussions sur le champ rappelé."

Vous voyez, citoyen, que cette conduite diamétralement opposée aux assurances que j'ai données de votre part d'une correspondance franche et loyale, me rendrait suspecte, si on n'était persuadé que je suis incapable de jouer un faux rôle.

Je serais charmée que le citoyen Genest pressat son voyage, ou d'avoir de votre part une preuve de la vérité de ce que j'ai avancé et dont vous m'avez cliargé, soit par une dépèche que je remettrai directement au Grand Pensionaire, soit par des ordres que j'exécuterai de votre part avec le zèle et la prudence nécessaires.

... (hier heeft Colenbrander een stuk weggelaten)

Le gouvernement d'ici vient de faire une publication qui rend le séjour des émigrés impossible dans les Provinces Unies: elle porte que tout étranger sera non seulement obligé de dire son nom, ses qualités, d'où il vient, où il va, le tems qu'il vent rester, mais encore de donner une personne domiciliée pour caution qu'il a les moyens d'exister et répondre pour sa dépense pendant le tems de son séjour, sans cela partir dans les 24 heures.


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