Deze brief is overgenomen uit het boek Nederland en de
revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie voor meer
informatie over dat boek en voor een overzicht van alle er uit
overgenomen stukken deze pagina.
Het onderstaande komt van pagina 188-190 van het boek en er wordt
bij vermeld dat de oorspronkelijke vindplaats van de brief
Archives Etrangères Hollande 585 is. Zie ook het overzicht van
Franse archieven.
Colenbrander laat stukken uit brieven weg, wat wordt aangegeven
door puntjes, maar de ervaring met andere brieven heeft geleerd
dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes te zetten. Dat
kan in dit geval alleen in de Archives Etrangères gecheckt worden.
Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de
brieven heeft gecorrigeerd. Bijvoorbeeld bij het voorzetsel à
(aan, met, voor, enz) laat Etta het accent grave vaak weg, in RGP
staat het er altijd. Maar dit is inhoudelijk niet van belang.
Hier is de tekst overgenomen zoals die in het boek staat, waarbij
ik voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb
ingelast.
J'ai eu l'avantage de vous mander dans mes deux précedentes du 6 et du 9 courant que non seulement je n'avais pas trouvé dans les principaux membres du gouvernement ici de l'humeur contre l'heureuse révolution qui a fondé la République française, mais que je les avais trouvés instruits sur la vérité des faits qui ont procuré les événemens; et j'ose dire n'avoir pas été inutile à cet effet, puisque non seulement j'ai pendant trois ans écrit les choses telles qu'elles étaient, mais envoyé les meilleurs journaux patriotes.
J'ai encore trouvé la meilleure disposition non seulement à
entretenir la bonne harmonie entre les deux Républiques, mais même
à serrer les liens d'amitié qui existent entre elles.
Mais ils se plaignent d'une troupe de gens en liaison intime avec le ci-devant ministre de France a la Haye, de Maulde, qui cherchent à agiter les esprits et troubler la paix dont jouit la République d'Hollande.
Depuis l'heureuse nouvelle des succès des armées de la République
française dans les provinces belgiques, j'ai cherché à sonder si
les dispositions de l'Angleterre et de la Hollande, qui ont
garanti ces provinces à la maison d'Autriche, n'avaient pas changé
et j'ai déployé tont mon faible talent à démontrer que la France
ne faisait pas la conquête de ces provinces, mais laisserait aux
Beiges la liberté de se faire une constitution et de former un
gouvernement a leur volonté; que j'étais persuadée que cette
nouvelle république serait une barrière juste entre les quatre
puissances faites pour être amies et alliées, je veux dire la
France, la Hollande, l'Angleterre et la Prusse, qui alors fixeront
la balance de l'Europe et assureront une paix durable.
J'ai été écoutée avec intérêt, et je ne crains pas de vous
assurer que si la France faisait de son côté une démarche pour
rassurer le gouvernement contre ce que publient ici le ci-devant
ministre de France et sa clique entièrement contraire à la loyauté
de la nation française que j'ai garantie sur ma vie; -
je veux dire si le général Dumouriez faisait une proclamation
pour assurer que l'armée de la République n'inquièterait en aucune
manière la tranquilité extérieure ou intérieure des Provinces
Unies, je puis également vous assurer, citoyen, que cette démarche
prèviendrait non seulement toute réclamation auprès des puissances
alliées des Provinces Unies, mais tout préparatif pour se mettre
et état de defense tant par mer que par terre, ainsi épargnerait
de grandes sommes aux deux nations et éloignerait tout obstacle a
l'établissement d'une franche et loyale correspondance et
négociation entre le ministère de la France et celui des Provinces
Unies, dont j'ai obtenu l'ouverture comme j'ai mandé dans ma
précédente.
Je crois devoir ajouter un mot à l'égard du citoyen de Maulde. Il
dit partout que la Convention Nationale ou le ministère auront
beau défendre le général Dumouriez d'attaquer la Hollande; il a
assez de pouvoir sur ce général pour lui faire outrepasser ses
ordres et assez d'amis pour faire taire la clique ministérielle
contre un général victorieux.
Je sais de bonne part qu'il vient de recevoir récemment deux
courriers du Moerdijk et une grosse somme d'argent, qu'il occupe
trois secrétaires dont l'un un homme qui a été banni de la Haye
pour escroquerie, et que le magistrat à ses sollicitations lui a
laissé rentrer; enfin il ne vit que parmi des gens suspects et ses
propos sont faits pour indisposer.
„C'est par respect pour la nation française," me disait le magistrat ministre, „que nous avons si longtems souffert cette scandaleuse conduite; si notre ambassadeur avait fait le quart en France nous l'eussions sur le champ rappelé."
Vous voyez, citoyen, que cette conduite diamétralement opposée aux assurances que j'ai données de votre part d'une correspondance franche et loyale, me rendrait suspecte, si on n'était persuadé que je suis incapable de jouer un faux rôle.
Je serais charmée que le citoyen Genest pressat son voyage, ou d'avoir de votre part une preuve de la vérité de ce que j'ai avancé et dont vous m'avez cliargé, soit par une dépèche que je remettrai directement au Grand Pensionaire, soit par des ordres que j'exécuterai de votre part avec le zèle et la prudence nécessaires.
... (hier heeft Colenbrander een stuk weggelaten)
Le gouvernement d'ici vient de faire une publication qui rend le
séjour des émigrés impossible dans les Provinces Unies: elle porte
que tout étranger sera non seulement obligé de dire son nom, ses
qualités, d'où il vient, où il va, le tems qu'il vent rester, mais
encore de donner une personne domiciliée pour caution qu'il a les
moyens d'exister et répondre pour sa dépense pendant le tems de
son séjour, sans cela partir dans les 24 heures.
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