Volgens RGP1 is de oorspronkelijke vindplaats van de brief
Archives Etrangères Hollande 585. Zie het overzicht van Franse
archieven. RGP1 laat stukken uit de brief weg, wat wordt
aangegeven door puntjes, maar de ervaring met andere brieven
heeft geleerd dat soms stukken weggelaten worden ZONDER puntjes
te zetten. Maar dat kan dus alleen in de Archives Etrangères
gecheckt worden.
Diezelfde ervaring leert dat RGP1 taalslordigheidjes in de
brieven heeft gecorrigeerd. Bijvoorbeeld bij het voorzetsel à
(aan, met, voor, enz) laat Etta het accent grave vaak weg, in
RGP staat het er altijd.
Hier is het overgenomen zoals het in RGP1 staat, waarbij ik
voor de overzichtelijkheid regeleindes en interlinies heb
ingelast.
Après un pénible et long voyage je suis enfin arrivé ici vendredi
au soir; j'ai écrit samedi matin à M. le Grand Pensionnaire.
II m'envoya son secrétaire pour me dire qu'il m'attendait le soir
a 7 heures.
J'eus l'avantage de l'entretenir pendant deux heures et de
l'instruire du vrai de la situation de la France, qu'un nombre de
gens, faux patriotes, dépeignent dans un état de souffrance et
d'agitation qui ressemblerait à une calamité.
Le respectable magistrat me dit: „Je suis donc bien aise d'entendre une fois la verité au sujet de cette étonnante Révolution."
Je lui ai expliqué la mission dont vous m'avez chargée, citoyen;
il a paru effrayé et inquiet.
Vous jugez bien que j'ai employé toute ma rhétorique pour lui faire voir tous les avantages que cette démarche et union pouvaient produire.
II m'a dit: „Je converserai et vous ferai converser avec quelques
membres du gouvernement demain et lundi".
II m'a tenu parole; voici le résultat de la réponse dont je suis chargée pour vous, citoyen ministre:
„Qu' il est trés certain ... de plaintes." Bij de puntjes is een stuk weggelaten, dat volgens RGP1 aan DIT BRIEFJE van de stadhouder, met als verschil dat Etta over zichzelf spreekt in de eerste persoon in plaats van 'cette dame' en van 'Republique Française' in plaats van 'La France'.
Je puis de plus vous attester, citoyen, que selon ce que j'ai vu
et entendu les chefs de cette Républiqe n'ont jamais approuvé la
campagne dernière ni cette extraordinaire coalition contre la
liberté de la France, et que je me fais forte de relier
sur-le-ehamp la correspondance directe entre le cabinet de la Haye
et le ministère de la République française.
Si vous le désirez vous m'adresserez vos lettres et j'ose me
flatter de vous faire parvenir non seulement une réponse directe,
mais une correspondance franche et loyale.
Je crois encore pouvoir répondre que le gouvernement de ce pays ne sera pas cause que l'Angleterre ne se décide, et je tâcherai de soutenir et conduire à un plein succès la négociation si favorablement commencée, car j'ose me flatter d'avoir une entière conflance que tout mon désir est de mériter également de votre part; mon bonheur est inséparablement attaché à la bonne harmonie entre les deux Républiques, qui sont également chères a mon coeur.
Le magistrat qui tient le gouvernail de eet Etat se plaint vivement d'une bande de Français qui parcourent ce pays, se font valoir comme agens de la France, et qui ne vivent que parmi la plus mauvaise compagnie dans les cabarets et parmi les patriotes de Calonne et de St. Priest.
Le général Pascal m'avait donné en passant a Dunkerque une note
pour réclamer 56 mille fusils achetés pour la France, disait-il,
et arrêtés dans le port de Terveer. Voici ce que m'a répondu a ce
sujet M. le Grand Pensionnaire:
„Ces fusils ont été vendus par les Brabançobs a un marchand de
Rotterdam sous condition expresse qu'ils ne serviraient pas en
Europe.
Le marchand a donné une caution à cet effet, il les a revendus
aux mêmes clauses et conditions au citoyen Beaumarchais qui les a
fait embarquer pour le Havre avant d'avoir satisfait aux
conditions, c'est à dire avant d'avoir donné la caution convenue,
je crois de 50 mille florins.
Le marchand les a aussitôt fait arrêter, et cette atfaire ne
regarde nullement l'Etat, mais une querelle pure et simple entre
le vendeur et l'acheteur."
Je viens d'en rendre compte au général et j'ai cru, citoyen, devoir vous informer de la démarche que j'ai faite à cet égard, espérant qu'elle aura votre approbation.
Beaumarchais est ici faufilé avec de Maulde etc. Ces messieurs
ont dit chez M. Molière, banquier, devant plusieurs jeunes
personnes, qu'il y aurait bientôt une nouvelle révolution en
France, que la Convention nationale était en guerre ouverte avec
le peuple de Paris, que l'on venait de fabriquer 50 mille
poignards à Birmingham en Angleterre pour le compte de Paris,
qu'il y aurait un nouveau massacre, et qu' après on établira la
loi anglaise; qu'en conséquence la nouvelle émission d'assignats
hypothéqués sur les biens sera sans valeur et la banqueroute
faite.
Jugez, citoyen, quel mauvais effet que font de tels bruits, et
voilà des gens qui prétendent être patriotes.
Cependant Beaumarchais prétend n'être d'aucun parti.
Je ne sais quand ma lettre vous parviendra, car il manque cinq
malles de Paris; je vous prie de me donner vos instructions et vos
ordres.
De rest van de brief is door RGP1 weggelaten.
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