TRANSCRIPTIE van een brief van Van de Spiegel aan Etta dd 14 juli 1792

Deze brief komt uit Nationaal Archief, toegang 3.01.26, Archief van raadpensionaris Laurens Pieter van de Spiegel, zie hier voor een overzicht van alle uit deze toegang opgenomen stukken. Dit komt uit invnr 50, een van de kopieboeken van de uitgaande post van Van de Spiegel.

Deze brief is gedeeltelijk (maar bijna helemaal) ook afgedrukt in Nederland en de revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie de vermelding bij pagina 176 in het overzicht van dat boek. In de tekst hieronder wordt aangegeven welke gedeelte niet door Colenbrander opgenomen is.

Het onderstaande is een letterlijke weergave, alleen heb ik omwille van de leesbaarheid regeleindes en interlinies toegevoegd. Dingen die Van de Spiegel afkort (bijvoorbeeld Mad. voor Madame) zijn hier voluit geschreven. Als hij onderaan een bladzijde komt begint hij nogal te kriebelen, wat de leesbaarheid niet ten goede komt.


Transcriptie

a Madame d'Alders a Paris
le 14 Juillet 1792

Je vous suis infiniment obligé, Madame, de votre lettre du 9 de ce mois.

La proposition du Roi pour la formation d'une légion batave au service de France m'était connue par une autre voie, ainsi que le discours que M. le ministre de la guerre à tenu a cette occasion, sur lequel, a la vérité, il y aurait bien des réflexions a faire, dont je m'abstiens, mais je ne puis qu'applaudir à la juste observation de M. Brissot, et je suis trés persuadé que tout ce plan n'est qu'une ruse des malveillans coalisés des deux pays, pour faire sortir la République du système de neutralité adopté et conservé jusqu'à cette heure;

ils ne s'embarrassent guère, les bonnes gens, si la France aura quelques ennemis de plus ou de moins sur le bras, pourvu qu'ils augmentent la confusion générale, afin de pouvoir pour eux-mêmes pêcher en eau trouble.

J'ai bien ri en lisant dans le Moniteur n° 188 un article de la Haye, fait comme il semble pour prôner les hauts faits de M. de Maulde; je vous assure qu'il n'y a pas un mot de vrai dans tout cet article, ni en ce qu'il dit à l'honneur de M. de Maulde, ni quant aux dispositions de la République relativement aux puissances belligérantes, ni par rapport à un discours qu'il prête au Pensionnaire d'Hollande, et auquel celui-ci n'a certainement pas songé.

J'ignore si ce M. de Maulde est bien intimement connu en France; ici il ne peut l'être, vu le court espace de tems qu il a séjourné dans le pays, sa société aussi n'étant pas beaucoup recherchée depuis qu'on a remarqué qu'il ne voit que des patriotes hollandais, et que l'endroit principal de sa récréation est une auberge de village, où peut-être il va prêcher l'égalité aux paysans, valets de chambre, domestiques etc.

Vous voyez que l'on pourrait fort bien se passer des assiduités prétendues d'un pareil mandataire, et n'en garder pas moins la neutralité avec la France; et soyez sûre qu'il n'y a pas ici l'ombre d'idée de se brouiller avec la France, aussi longtems que les Français mêmes par de mauvais procédés et en favorisant nos méconteiis ne nous forceront pas a prendre des mesures pour notre propre défense.

Votre projet de médiation, Madame, est bien digne de vous: il est dicté par l'humanité même, mais je l'envisage comme un pieux désir.

Comment voudriez-vous qu'une paisible République ambitionne le dangereux houneur de se rendre l'arbitre des querelles des Rois sans y être invitée?

Mais comment une Princesse qui n'a aucune part aux affaires publiques (quoique dans l'étranger on la lui attribue aussi faussement que malignement) voudrait-elle se hasarder dans une entreprise qui est tout à fait hors de la sphère de son activité?

Het slot van de brief is door Colenbrander weggelaten


Enfin, je n'y adjouterai rien de plus: les lettres sont sur le point d'être expédiées, et je n'ai pas voulu me refuser au plaisir de vous faire ces lignes, pour avoir l'occasion de vous réiterer les assurances de la parfaite considération et estime avec laquelle j'ai l'honneur d'être etc...



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