Deze brief komt uit Nationaal Archief, toegang 3.01.26, Archief
van raadpensionaris Laurens Pieter van de Spiegel, zie hier voor alle stukken die uit
dat archief zijn opgenomen. Dit komt uit invnr 50, een van de
kopieboeken van de uitgaande post van Van de Spiegel.
Deze brief is deels ook afgedrukt in Nederland en de revolutie 1789-1795, door Herman Colenbrander. Zie de vermelding bij pagina 159 in het overzicht van dat boek.
Hieronder is een volledige transcriptie van de brief uit het
archief van Van de Spiegel, waarin ook wordt vermeld welke
gedeeltes niet door Colenbrander zijn opgenomen.
Omwille van de leesbaarheid heb ik in de transcriptie enkele regeleindes en interlinies toegevoegd.
Eronder heb ik de vertaling opgenomen van een klein stukje van zijn brief, namelijk het stukje waar het gaat over het door haar opgezonden manuscript.
J'ai ouvert de grands yeux, Madame, en lisant le P. S. de votre lettre du 31 janvier par laquelle vous avez la bonté de me dire que l'on tient des correspondances jusque dans nos troupes et que nous sommes plus prés d'une révolution qu'en '87 qu'enfin il faut que le Prince d'Orange cède un pen, etc.
Quant au premier article, il serait de la plus grande importance
de savoir si cela est fondé sur des notions sûres, si réellement
il existe une pareille chose, et quels sont les moyens qu'on met
en oeuvre pour la faire réussir.
Une imagination exaltée se plaît ordinairement à bâtir des châteaux en Espagne, et parmi les messieurs dont il est question nous en connaissons plusieurs qui, en rendant les autres dupes de leurs chimériques projets, se font la même illusion à eux-mêmes.
Le deuxième article mérite quelque éclaircissement. Pourquoi veut-on que le Prince d'Orange cède, tandis qu'il n'y a personne qui ait envie de le presser ou qui ait raison de lui contester la place qu'il occupe de bon droit, si ce n'est le parti qui a juré sa perte et auquel il ne peut céder saus manquer également à son devoir et à son honneur?
Les principes que ces messieurs ont mis en avant sont destructifs
de toute socièté curle(?), et ce n'est surement pas sur ce modèle,
que nous voudrions règler la notre.
On a eu l'adresse de les faire passer pour conformes à ceux que
la F. a adopté, mais on prouveroit aussi aisement, que blanc et
noir est la même chose.
J'ai étudié les principes de vos legislateurs philosophes, je les
ai admiré en plusieurs articles, tant pour la vérité, que pour la
force et la clarité de l'expression; mais il s'en faut bien qu'on
puisse dire la même chose de ces autres, dès qu'on prend la peine
d'en approfonder qui se contente de vivre conformement à la loi,
?? dans toute la plénitude, de tous les avantages qui émanent des
droits de l'homme et du citoyen, que votre legislation a si bien
definé:
et cette loi, à l'observation de laquelle nous sommes obligés,
tous tant que nous sommes, est la ,ême que lie le Noble et le
Roturier, le membre de l'assemblée souveraine de Representants de
la Nation, et l'homme le plus obscur.
Vous le savez, Madame, et vous me faites graces d'un detail
ulterieur.
Pour ce qui est de la nouvelle absurde et ridicule d'une
apparition de Madame la Princesse d'Orange dans les Etats
Généraux, rien de plus faux à tous égards: cette Princesse n'y a
jamais mis le pied, et n'y saurait être admise, et ce qui plus
est, jamais il n'a été question dans cette assemblée des affaires
du Brabant, sinon à l'occasion d'une lettre de leur part qui a été
mise de cóté sans délibération.
Encouragez, je vous prie, votre ami, et tous ceux qui
s'intéressent a la vérité des faits, de confondre ces plats
bavards et incendiaires.
Les Annales Patriotiques et Littéraires, le Journal
Libre n'en seront que plus recherchés et plus estimés par
tous les gens de bien.
Je voudrais bien m'abonner pour ce journal et pour d'autres qui lui ressemblent, si quelqu'un voulut prendre la peine de me les envoyer par la poste sous une simple adresse.
Encore un mot, Madame, concernant votre manuscrit. II est entre
les mains d'un homme tres capable et qui est à même plus que
personne de juger des mérites de cette production, parce que non
seulement il connait parfaitement la constitution, et les vues de
ceux qui se sont attachés à la renverser, mais qui même, et avant
et après la révolution, a eu une part active aux affaires.
Malheureusement il est trop occupé pour achever sa lecture sitôt
que je l'eusse désiré, mais il vient de me promettre toute
assiduité possible.
J'ai l'honneur d'être etc...
De plus envoie un billet de L 600:-
Nog een woord, madame, betreffende uw manuscript. Het is in
handen van een zeer capabele man die meer dan wie ook in staat is
de verdiensten van dit werk te beoordelen, want niet alleen kent
hij perfect de grondwet, en de gezichtspunten van degenen die die
willen omverwerpen, maar die zelf, en voor en na de revolutie, een
actief aandeel in de zaken heeft gehad. Ongelukkigerwijs, is hij
te zeer bezet om zijn lezing zo snel af te maken als ik gewenst
zou hebben, maar hij is mij komen verzekeren alle mogelijke
volharding aan de dag te leggen.
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