Voluit heet de serie, die van 1894 tot 1909 verscheen, Actes
de la Commune de Paris pendant la Révolution, publiés et
annotés par Sigismond Lacroix, Paris, L. Cerf, Collection
de documents relatifs à l'histoire de Paris pendant la
Révolution française publiée sous le patronage du Conseil
municipal.
De hele serie is op te halen bij gallica.fr. Het gaat wat Etta
betreft alleen om deel 7 en dat valt op te halen via deze link. Mocht die niet meer werken dan
moet je bij gallica ingeven 'Actes de la Commune de Paris pendant
la Révolution tome 7' en dan komt het wel goed.
De inhoudsopgaaf staat achterin en het gaat om deel 4 van de
appendix, de pagina's 561 tot en met 638. Daarin wordt de
sociëteit van de Vrienden van de waarheid beschreven, met
vanaf pagina 615 de activiteiten van Etta en van de Vriendinnen
van de waarheid.
Naast een aantal ook elders afgedrukte stukken, is dit de enige
vindplaats van het programma van de Vriendinnen van de
waarheid (pagina 625). Ook een briefje dat onderdeel
uitmaakt van de herhaling van de oproep om tot een stedelijk
netwerk van liefdadigheid te komen (pagina 636) ben ik nergens
anders tegengekomen.
Hieronder zijn mijn samenvattingen in cursief en letterlijke
transcripties in platte tekst.
Fondation du "Cercle Social" et de la "Conféderation
universelle des Amis de la Vérité".
Daarna volgen stukken over de totstandkoming van de sociëteit.
In de op pagina 594-596 afgedrukte 'Déclaration patriotique
du Cercle social pour la Confédération universelle des Amis de la
Vérité' wordt duidelijk dat een abonnement op La Bouche de
fer recht geeft op toegang tot de bijeenkomsten van de
sociëteit:
Les Amis de la vérité qui voudront s’unir (toute création et
toute perfection nait de l’union) recevront une carte d’entrée à
l’Assemblée fédérative et le journal de La Bouche de fer,
dont il paraitra trois feuilles par semaine, moyennant 9 livres
pour 3 mois.
La première Assemblée aura lieu, au Cirque national, le mercredi
13 octobre, à quatre heures précises.
Verderop in deze verklaring, pagina 596, is een zin die duidelijk maakt dat vrouwen vanaf de eerste vergadering aan mogen schuiven:
Les femmes qui auront souscrit pour le journal auront aussi une
carte d'entrée pour assister aux séances dans les galeries du
Cirque.
Na het afdrukken van belangrijke redevoeringen uit de
bijeenkomsten van de Amis de la vérité en een verslag
van de opheffing van de sociëteit, komen de Amies de la
vérité aan de orde.
Il reste à parler d'une association féminine, issue de la Conféderation
universelle des Amis de la vérité, et qui se constitua, en
mars 1791, sous le nom de Cercle patriotique des Amies de la
vérité.
Des l'origine, les femmes avaient été admises aux séances de la Confédération
universelle des Amis de la vérité. Mais c’est seulement à la
8° Assemblée fédérative (3 décembre 1790) que l’une d’elles parait
s'être avisée de demander la parole. Cette audacieuse était Mme
PALM (Etta ou Elise), née D'AELDERS, Hollandaise d’origine, et
voici en quels termes le compte rendu de la séance signale son
intervention:
Hier volgt de beschrijving uit de Bouche de fer nummer
30 van 1790, pagina 466, te vinden op deze pagina, van de
interactie tussen Etta en het presidium tijdens de bijeenkomst
van 3 december 1790, wat leidt tot het voorlezen van haar Discours
door een van de secretarissen.
Le discours, imprimé en vertu de cette galante décision, est une
revendication hardie de l'égalité des deux sexes, au moins au
point de vue civil, car il n’y est point parlé clairement de la
capacité politique. Voici
quelques extraits de ce morceau de littérature féminine:
Hier volgen fragmenten uit Etta's Discours, zie voor
de volledige tekst hier.
Dit loopt tot en met pagina 618.
Ces beaux sentiments, éloquemment exprimés, valurent à l’oratrice
les félicitations de la municipalité de Creil, qui lui fit
remettre, par l’Assemblée
fédérative du 18 février, une cocarde et une médaille nationales.
Ainsi encouragée, Mme PALM conçut le projet de montrer ce que les
femmes étaient capables de faire, en les groupant en une
association particulière, et, à la 26° séance de l’Assemblée
fédérative, qui eut lieu le 18 mars 1791, elle fit lire, par le
procureur-général, c'est-à-dire par Fauchet en personne, un
discours qui fut fort applaudi et dont l’Assemblée demanda
aussitôt l’impression. ll est intitulé:
Hier volgen fragmenten uit Etta's verhaal van 18 maart 1791
over de vijanden van de revolutie met erachteraan de oproep om
met en delegatie van vrouwen de Nationale Vergadering te
bedanken voor haar nieuwe regeling van het erfrecht, zie voor de
volledige tekst hier.
Dit loopt tot het eind van pagina 621.
ll s'agit, dans cette Motion, de l'art. 1° du décret sur les
successions ab
infestal, voté le 12 mars 1791, sur le rapport présenté par Merlin
(de Douai), au nom des Comités réunis de constitution et
d’aliénation, article qui abolissait, entre héritiers, toute
inégalité resultant de la distinction des sexes, et abrogeait les
dispositions des coutumes excluant les filles ou leurs descendants
du droit de succéder avec les males ou leurs descendants.
Immédiatement, la motion fut adoptée, et l’Assemblée approuva,
en ce qui la concernait, l’idée d’envoyer une députation "au Sénat
français", pour le remercier de son décret sur l’éga|ité des
partages dans les successions; mais on laissa naturellement aux
dames, principales intéressées, le soin de choisir celles
d'entr'elles qui seraient chargées de cette importante mission.
En consequence, invitation fut faite aux adhérentes de se réunir
le vendredi 25 mars, à cinq heures, au bureau du Cercle social,
rue du
Théàtre-français, n° 4, où se trouveraient le président de
l’Assemblée (Mailly de Chateaurenaud) et plusieurs membres du
Directoire.
On ajoutait cet avis rassurant: "Un père de famille peut amener sa
fille."
A la séance suivante de l'Assemblée fédéralive (27° séance, tenue
probablement le 25 mars), il fut donné communication du
procès-verbal de la première séance des citoyennes Amies de la
vérité, procès-verbal dont l'impression fut ordonnée.
Ci-dessous ce procès-verbal, tel qu’il figure au compte rendu,
c’est-à-dire
assaisonné des réflexions du rédacteur du journal:
Hier volgt het verslag van de eerste zitting van de Amies
de la vérité, zoals afgedrukt in de Bouche de fer
nummer 36 van 1791 pagina 570, zie op deze pagina. Dit loopt tot
en met pagina 625 en eindigt met het adres dat aangeboden zal
worden aan de nationale vergadering, Daarop vraagt Lacroix
zich af of dat adres echt is aangeboden, want net als ik
heeft hij het in de notulen van de nationale vergadering niet
kunnen vinden:
Que devint cette Adresse si solennellernent adoptée, si
soigneusement confiée à une imposante députation de quinze dames
Amies de la vérité?
On ne le saurait dire. Toujours est-il que le procès-verbal de
l’Assemblée nationale n’en signale pas la remise en séance, et.
que les comptes rendus des réunions des Amies de la vérité ne s'en
occupant plus.
A la séance de l’Assemblée fédérative du 8 avril, il est dit
simplement qu’on a rendu compte de la seconde séance des
citoyennes Amies de la vérité, spécialement consacrée à l'examen
et à la discussion des réglements de la Société, non encore
définitivement arrètés. On ajoute que l’admission de Mme Le Gros,
qui a délivré Masers de Larude, retenu prisonnier 35 ans à la.
Bastille, a été proposée et agréée à l'unanimité.
Le 15 avril, nouvelle mention de la Société féminine devant
l’Assemblée fédérative, en ces termes: "Le président (Mailly de
Chateaurenaud) a communiqué à l’Assemblée le programme du Cercle
patriotique des Amies de la vérité. Cette Société, guidée
par les vues les plus pures et par un zèle infatigable, ne saurait
trop être encouragée."
Voici ce programme:
In een noot wordt als vindplaats van dit programma gegeven: joint
au 1° vol. des livraisons du Cercle social (Bib. Nat. Lc 2/319).
De tekst van het programma dat doorloopt tot op pagina 628:
Prospectus pour le Cercle patriotique des Amies de la vérité.
Dans le nouvel ordre de choses que nous devons à la liberté,
chaque individu peut et doit servir la patrie. Vieillards, femmes,
enfants, nul n'est sans moyens: il ne s’agit que de les
développer, de les employer à propos et de remplacer des préjugés
destructeurs par des vertus régénératrices.
Les femmes, destinées par la nature aux vertus sociales, aux soins
intérieurs de la famille, de leur maison, possédant en général ces
graces qui consolent et enchantent tour à tour, doivent ajouter de
nouveaux moyens d’intéresser aux moyens qu'elles ont de plaire. ll
en résultera pour elles une plus grande portion de bonheur et un
bonheur bien plus durable.
Les soins, les sollicitudes maternelles sont inséparables de
l'amour de l'humanité. L'objet du Cercle patriotique des Amies
de la vérité est de porter la douce consolation et des
secours de toute espèce à ces mères infortunées que la misère
environne et décourage quelquefois, dans ces moments de douleurs
où elles donnent des citoyens à la patrie; de porter un regard
attentif sur cette classe intéressante, de veiller, de pourvoir à
leurs besoins par une bienfaisance éclairée, et d'oser approcher
du lit de douleur pour sauver deux êtres à la fois.
Le Cercle patriotique des Amies de la vérité étendra ses
soins sur les enfants de son sexe, que le désoeuvrement entraine
si souvent dans le chemin du vice. Il sera établi des ateliers où,
dès l'âge de son enfance, la petite fille pourra s’occuper d’un
travail selon ses forces, d’un travail qui remplacera des jeux
souvent nuisibles, lui fera contracter l'heureuse habitude de
l’occupation et lui préparera des ressources contre la misère et
la honte. Ce travail, toujours surveillé par des Amies de la
vérité, suivra la progression nécessaire aux différents âges.
S'il se développait, chez quelques-unes de ces enfants, un talent inné, cet amour d'un art quelconque que les obstacles ne peuvent qu'enflammer et ne sauraient vaincre, les femmes artistes, membres du Cercle, s’empresseront de développer ces talents, consacreront leurs veilles à les perfectionner et feront tourner au profit des moeurs et de la société des talents qui trop souvent produisent un effet contraire. Dans tous les cas, la petite fille apprendra ce qu'on appelle un métier, et la culture de l'art auquel la nature semblera l'avoir destinée ne sera que la récompense des progrès qu'elle aura faits dans le métier qui doit assurer son existence physique.
Les citoyennes fondatrices du Cercle des Amies de la vérité,
dont le patriotisme bien éprouvé, bien reconnu, a mérité la
confiance, auront chacune le droit de présenter à la Société une
femme que l'on y admettra sur sa parole, sans la faire passer au
scrutin. Ce seul cas excepté, toute femme qui désiréra être reçue
dans le Cercle patriotique sera tenue d’envoyer, au bureau du
Cercle social, son nom et sa demeure, pour être proposée a
l’Assemblée, où elle sera soumise à la forme du scrutin.
On pourra souscrire pour un mois ou par trimestre: la
souscription sera de 3 livres par mois.
Une mère de famille, sans augmenter sa souscription, pourra conduire ses filles à la Société des Amies de la vérité. Jusqu'à l'âge de l8 ans, ces jeunes personnes n'auront pas voix délibérative. On ne leur imposera d'autres obligations que de travailler aux layettes et autres ouvrages destinés par la Société aux infortunées qui reclameront son secours.
Le produit de la souscription formera un fonds de bienfaisance pour les femmes vraiment pauvres, malades, en couches, pour acheter des toiles, laines ou des layettes, et enfin pour toutes les choses de première nécessité dont la privation peut entrainer le désespoir, le déshonneur ou la mort.
Les fonds de l'établissement, quelque médiocres qu'ils
paraissent, suffiront à tout. La bienfaisance éclairée est un
trésor inépuisable: et doit-on compter pour rien la voix de
l'humanité, de la bonté, les consolations versées dans le sein de
l'être souffrant?
Cela vaut de l'or, et souvent bien mieux que de l'or.
On souscrit au bureau du Cercle social, rue du
Théàtre-français n° 4.
Plus tard, on trouve encore quelques convocations du Cercle patriotique des Amies de la vérité, annoncées pour le mardi 10 mai et pour le mardi 17 mai.
A la fin de mai, il est constaté que Ie Cercle patriotique des Amies de la vérité poursuit toujours avec ardeur sa généreuse entreprise, et qu'il continue à tenir ses séances au bureau du Cercle social, où les citoyennes patriotes se font inscrire pour être admises.
Quelques jours après, le 3 juin, l’Assemblée fédérative apprit
par son président (Michel, ancien Représentant de la Commune) que
Mme Etta d'Aelders, présidente de la Société patriotique des
Amies de la vérité, avait écrit à Mme De Bourbon la lettre
suivante:
Hier volgt de brief aan de prinses van Bourbon, overgenomen
uit Bouche de fer nummer 64 van 7 juni 1791, te vinden
op deze pagina.
In een noot voegt Lacroix toe:
Il s’agit sans doute de la duchesse De Bourbon, qui, arrètée à
Marseille le 6 mai 1793, écrivit à la Convention nationale le 28
brumaire an II = 18 novembre 1793, pour offrir ce qui restait de
sa fortune aux veuves et orphelins des défenseurs de la patrie, et
demander qu'il lui fût permis de se retirer dans une ville à son
choix, avec quelques amis qu’elle a depuis la Révolution et dont
le patriotisme est aussi pur que le sien.
Na de brief schrijft Lacroix:
Mme de Bourbon, en réponse à cette lettre, s’était fait inscrire
parmi les dames patriotes, et, outre sa contribution personnelle
qu'elle avait payée, avait promis de contribuer chaque mois, selon
sa fortune, à la caisse patriotique ouverte par les Amies de la
vérité pour des objets de bienfaisance.
Puis, à la même séance, un des secrétaires fit lecture de
l'adresse suivante au Comité d’aliénation de l’Assemblée nationale
et de la réponse des membres de ce Comité:
Hier volgt de brief aan het comité d'aliénation met het
verzoek ruimte voor de activiteiten van de Sociëteit beschikbaar
te stellen, gevolgd door de reactie van het comité, beide
stukken overgenomen uit Bouche de fer nummer 64 van 7
juni 1791, te vinden op deze pagina. Dit loopt
door tot pagina 631.
Après la lecture de ces lettres, l'Assemblée fédérative applaudit
fort au zèle infatigable du Cercle patriolique des Amies de la
vérité.
On ignore d'ailleurs quelle suite reçut, près du Directoire du
département de Paris, la recommandation du Comité d’aliénation et
s’il fut donné satisfaction à la demande des Amies de la vérité.
Aprés cela, un petit fait est relevé, touchant le Cercle
patriotique: il est dit qu’une dame Pagnon, propriétaire
d’une manufacture de draps à Sedan, qui avait fait soumission de
fournir annuellement la solde de deux soldats-citoyens du
département des Ardennes ainsi que leur armement complet, était
l'une des adhérentes de la Société patriotique et de
bienfaisance des Amies de la vérité.
In een verklarende noot voegt Lacroix toe:
Plus probablemeut Paignon d'Anneville, ainsi dénommée à la séance
de
l’Assemblée nationale du 21 septembre 1789, soir.
A la même époque, un article du projet du Code de police
correctionnelle donnait aux Amies de la vérité, ou tout au
moins à quelques-unes d'entre elles, l’occasion de présenter de
nouveau à l'Assemblée nationale les doléances de leur sexe.
Dans le projet de décret sur la police municipale et la police
correctionnelle, présenté par Démeunier au nom du Comité de
constitution, le 1° juillet 1791, se trouvait, au titre II: De la
police correctionelle, un article 13, qui plaçait parmi les
"délits contre les moeurs" l'adultère de la femme (alors que la
même faute de la part du mari n’était point considérée comme
punissable), et infligeait à la femme reconnue coupable la peine
d'un à deux ans d’emprisonnement et la déchéance des conventions
matrimoniales établies en sa faveur; de plus, le mari conservait
ou acquérait, quelles que fussent les stipulations du contrat de
mariage, la jouissance de la dot de la femme, à charge de lui
servir une pension alimentaire, réglée par le tribunal.
Une telle atteinte à l'égalité des sexes ne pouvait laisser
indifférente Mme Palm d’Aelders, qui protesta aussitôt par
l'Adresse suivante:
Hier volgt de tekst van het Adres tegen artikel 13, dat Etta
later heeft opgenomen in haar boek Appel aux Françoises
enzv, zie de tekst
van het adres.
In een noot op pagina 632 gaat Lacroix in op de vraag of dit
Adres van de sociëteit Vriendinnen van de waarheid of
van Etta is. Haar boek...
...contient divers documents relatifs à la Société des Amies
de la vérité, et il y a probabilité que l'Adresse en
question soit un de ces documents. Cependant, le nom de la Société
ne s'y trouvaut pas, il est peut-être plus prudent de l'attribuer
seulement à Mme Palm d'Aelders, dont on retrouve ici quelques-unes
des formules favorites.
Na het adres merkt Lacroix op:
ll n'y a d'ailleurs aucune trace que l'Adresse en question
soit parvenue à l'Assemblée nationale ou à son président. Le but
qu’avait visé son auteur se trouva néanmoins atteint, par
l'ajournement que firent prononcer, à la séance du 7 juillet,
Darnaudat (député du tiers état de la province de Béarn) et Du
Port: le premier fit observer qu’il ne serait pas juste de
s'occuper des intéréts des hommes seuls, lorsqu’il s’agissait
d'une chose qui touchait de si près au bonheur commun de tous les
individus composant Ia société; le second dit qu'à coté des droits
des hommes dans le mariage, il y avait aussi les droits des
femmes, qui ne devaient être ni oubliés ni négligés, et qu'il ne
fallait pas s'exposer au reproche de n'avoir songé qu'aux intéréts
des premiers. Ces arguments, ou l’on sent comme une réminiscence
de l'Adresse des citoyennes françaises, décidèrent l’Assemblée,
qui renvoya l'article au Comité pour étre discuté, s'il y avait
lieu, en même temps que la question du divorce.
C'est aussi, au plus tard, vers Ia méme époque (fin juillet 1791)
que fut lancé, mais cette fois ouvertement au nom de Ia Sociélé
patriolique et de
bienfaisance des Amies de la vérité, un appel aux
sections ainsi conçu:
Hier volgt de oproep aan de Parijse wijken om een gezamenlijke
organisatie voor liefdadigheid op te richten, die Etta later
heeft opgenomen in haar boek Appel aux Françoises enzv,
zie de tekst
van de oproep.
In een noot gaat Lacroix in op de datering van de oproep die in haar boek staat:
Bien que cette pièce, non datée, puisse s'adapter par son
contenu à une époque un peu antérieure, on estime que la date de
juillet 1791 doit étre préférée, pour trois raisons:
1) parce que, dans la brochure publiée par Mme Palm, où les pièces
paraissent classées par ordre de date, cette Adresse aux 48
sections vient la derniére, aprés une piece datée de juin
1791 et après la précédente Adresse des citoyennes françaises
à l'Assemblée
nationale, laquelle ne peut pas être antérieure à
juillet 1791;
2) parce que c‘est seulement a partir de juillet 1791 que l’on
trouve l'appellation de Société patriotique et de bienfaisance
des Amies de la vérité, substituée à celle de Cercle
patriotique des Amies de la vérité;
3) enfin, parce que, si elle était d’une date antérieure, elle
aurait vraisemblablement été publiée dans la Bouche de fer, qui
s’arréte à la fin de juillet 1791.
Cependant, aucune de ces raisons n‘étant absolument decisive, il
est possible que l'Adresse aux 48 sections se confonde
avec le "projet de
charité sociale", lu par Mme Palm à la premiere séance des Amies
de Ia vérité, le 25 mars. Dans ce cas, le "nouveau prospectus"
adressé aux sections, et dont il est question plus loin, serait
celui classé à la date du 15 avril.
Il ne semble pas d`ailleurs que cet appel ait été accueilli avec
grande faveur, si l'on en juge par une Ieitre-circulaire adressée
un peu plus tard au président de la section du Palais-royal, qui
fut évidemment envoyée à d’autres sections, et dont voici le
texte:
Monsieur,
La Société des dames patrioliques et bienfaisantes dite
des Amies de la vérité, ayant fait une première demanche à
plusieurs des sections de Paris, et notamment à celle que vous
présidez, pour leur faire part de son plan et demander qu'il soit
nommé deux dames par chacune pour se joindre à elle, attendait, de
l'honnêteté de ses concitoyens et du désir qu'ils ont toujours
témoigné d`exercer la bienfaisance, que ces messieurs feraient
part du désir de la Société à leurs compagnes et s'empresseraient
de répondre à son voeu.
Elle a été trompée dans son attente; mais elle ne se rebute pas,
et elle aime à croire que c’est la rnultiplicité des occupations
de ces messieurs qui leur a fait négliger une réponse que son zèle
méritait.
Elle a fait rédiger un nouveau prospectus, et elle a l'honneur de
vous l'adresser, Monsieur, en vous priant de le communiquer à la
section et de la faire souvenir de sa promesse.
J'ai l'honneur d'être, avec considération, Monsieur, votre très
humble et très obéissante servante.
Stgné: Leyris, présidente.
(S’adresser chez M. Alleaume, notaire.)
Als bron van bovenstaande brief geeft Lacroix: Bib. Nat.
manusc., reg. 2671 fol. 163. D'après la place qu'elle occupe dans
le registre, cette pièce parait être de la première moitié du mois
d'août 1791.
Il est, en tous cas, certain que le Cercle patriotique des
Amies de la vérité essaya de réaliser en partie le programme
de surveillance et de patronage qu’avait tracé sa fondatrice, et
qu'il sollicita à cet effet le concours du Directoire du
département et des sections. Mais les documents font défaut pour
apprécier en connaissance de cause le résultat de ses efforts et
le developpement de son action.
Toutefois, il est probable que le temps manqua à Mme Palm
d'Aelders et à ses collaboratrices pour entreprendre quoi que ce
soit de sérieux: la Confédération des Amis de la vérité
ayant disparu vers la fin de juillet, le Cercle des Amies de
la vérité ne dut pas lui survivre longtemps. Déjà, en août
ou septembre 1791, c'est en son nom personnel que l'ex-présidente
du Cercle publie un Appel aux Françaises sur la régénération
des moeurs el la nécessité de l'influence des femmes dans un
gouvernemenl libre.
La publication de cette brochure avait d’ailleurs pour but de
répondre aux imputations diffamatoires dont Mme Palm était l‘objet
de la part de la Gazelle universelle, qui l'avait
représentée comme une aventuriére, une intrigante, fille d'un
aubergiste de Groningue, ayant quitté son mari depuis longues
années, se faisant appeler baronne quoique n’ayant connu d’autres
barons que ceux qui l'avaient honorée de leurs visites, enfin, --
ceci était plus grave - comme un agent des cours de Prusse et de
Hollande.
Sur ce dernier point, les allégations de la Gazette
avaient été confirmées par la Chronique de Paris, en ces
termes: "Ce que les auteurs de cette Gazetie disent de
cette intrigante est véritable."
Mme Palm avait protesté d’abord par une lettre adressée au Patriole français, où se trouve précisément une phrase concernant la Société patrlotique et de bienfaissance des Amies de la vérité. La Gazetle universelle ayant dit aussi que Mme Palm "inspirait les principaux agents de l'Assemblée de la Bouche de fer", elle répondit:
J'ai eu le bonheur de proposer au Cercle social un établissement de bienfaisance, qui se borne à trouver le moyen, par une contribution volontaire, de pourvoir à l'éducation d'enfants pauvres. Voilà toute l'influence que j'y ai.
Ceci semble indiquer qu’à la fin de juillet 1791, cet
"établissement de
bienfaisance", savoir l'oeuvre de protection aux enfants
abandonnées, avait reçu un commencement de realisation.
Je bent hier: Opening → Bronnen → Lacroix