Deze brief bevindt zich in invnr 986 van het Archief van stadhouder Willem V Batavus dat met toegangsnummer A31 berust bij het Koninklijk Huisarchief. Zie een overzicht van alle stukken die uit dat archief opgenomen zijn.
De brief beslaat drie kantjes. Fragmenten uit deze brief zijn
gepubliceerd in RGP1 blz 398-399, stuk nr 286, maar daarbij worden
diverse taalslordigheden verbeterd, wat hieronder niet gebeurt.
Ook de soms wat typisch geplaatste komma's zijn op hun plek
blijven staan. Wel ben ik vrij omgesprongen met hoofd- en kleine
letters, regeleindes en interlinies.
Afkorten gebeurt in die tijd met een dubbele punt. Le Conseil:
Pens: = de raadpensionaris. Fl: = florins (guldens).
Op deze brief wordt gereageerd door de stadhouder aan Van de
Spiegel en daarna door Van de Spiegel aan de stadhouder, zie hier
Monseigneur
Daigné prêter un instant votre attension, Monseigneur, à cette
requête d'un de vos plus fidèles serviteurs (féminin), accablé
d'une infortune, glorieuse il est vrais, puisqu'elle provient de
son amour incorruptible pour notre chere patrie.
Votre Altesse Serenisime n'ignore pas que dans le désir d'etre de
nouveau utile à la patrie j'ai tout abbandonner, n'emportant que
quelques hardes; je suis accourue bravant la saison traversant
l'armée, soutenue par l'espoir de détourner cette guerre sanglante
qui nous accable.
Je me flatte que Votre Altesse Serenisime n'ignore pas non plus,
que depuis j'ai non seulement refusé, les largesses des ennemis et
abbandonner a leur resentiment toute mes propriétées, ce que
javois épargné pour mettre une approchante vieillesse a l'abris de
l'indigence (consistant dans un revenu d'environ 6 mille livres et
un mobilie de prix) et tenu religieusement ma parole donné l'an
dernier a M. le Conseil: Pens: pour n'avoir plus aucune
correspondance en France. J'ignore
parfaitement si j'ai ou non encor quelque propriétés en France.
J'ai donc été obligé de vendre quelque bijoux qui me restoient
pour vivre, car n'ajant aucun bien en Hollande que 135 fl. par an,
provenant d'une substitution que MM. de Sitter, mes peu honorable
parens, avoient usurpé pendant plusieurs année et que par les
soins de M. le Conseiller Wichers et avocat Brugma j'ai recouvert.
Il est vrai que M. van der Spiegel a eu la bonté de venir a mon
secours, cet hyver lorsque ma douloureuse et cruelle malladie
m'accabla, en m'envoyant 150 fl:
Ne pouvant donc vivre j'avais demande, dans la gazette une place
de gouvernante d'enfans; j'en trouva une à Amsterdam, mais obligé
de nommer ma familie, ma cousine germaine, veuve du professor
Schultens, dit que j'avais jouér le rôle d'espionne du Stadhouder
en France et je fus remercié.
Si vous ne daigné venir a mon secours, Monseigneur, que
deviendrai-je ?
Ah, je ne demande ni gloire, ni faste, mais la possibilité en
travaillant de passer les jours qui me restent dans une mediocrité
obscure dans la sein de cette Republique si chere a mon coeur.
Si j'avois les moyens d'achetér quelque meubles, je louera une
petite maison, et en relouant des chambres a quelqun d'honnete, je
demeurerai pour rien on peu de chose, et en mangant alors que du
pain je ne payer que pain, au lieu que je le paye fort cher chez
les autres.
Permetté moi Prince chérie d'implorer votre secours dans ma
situation penible, ah quil m'en coute des
larmes, mais je croirai callomnier votre coeur bienfaisant,
Monseigneur, si je doutais un instant que vous viendrai au secours
d'une femme qui employa tous ses moyens morales et phisiques
depuis 1784 jusqu'en 1788, sans seulement se faire connaître;
pour la conservation de la constitution de cette République,
crainte que son zèle fût soupconné intéressé;
qui n'hésita pas un instant en decouvrant le complot formée pour
l'enlèvement des papiers du duc de Brunswijk a Aix-la-Chappelle de
gagner un des conjurées (le Sr Verrie), de lui donner 10 louis
pour les frais du voyage et une lettre pour le général Bentinck,
pour vous aller reveler à Maastricht cet attentat;
celle enfin qui fit le plus grand de toute les sacrifices pour
dejouer le manège de Madame de Champcenetz, MM. Montmorin, Calonne
et cet scélérat de Breteuil, en restant, enfermé dans l'hotel de
l'archéveque de Sens, et détourné l'ordre qu'ils sollicitaient
pour faire marcher les troupes, rassemblé au camp de Givet en
septembre 1787 contre les troupes Prussiennes en Hollande.
Pardon de ma liberté, Monseigneur, mais je préfére implorer votre
humanité et bienfaisance, que d'exciter votre mepris par une
opulence dont j'aurois a ??;
et suis avec profond respect
La Haye le 30 juin 1794
Monseigneur
de Votre Altesse
le tres humble et obeissante servante
veuve Palm nee Aelders
chez la veuve Kool in de BoekHorststraat vis a vis le conseiller Griffioen
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