TRANSCRIPTIE van een brief van Etta aan stadhouder Willem V dd 30 juni 1794

Deze brief bevindt zich in invnr 986 van het Archief van stadhouder Willem V Batavus dat met toegangsnummer A31 berust bij het Koninklijk Huisarchief. Zie een overzicht van alle stukken die uit dat archief opgenomen zijn.

De brief beslaat drie kantjes. Fragmenten uit deze brief zijn gepubliceerd in RGP1 blz 398-399, stuk nr 286, maar daarbij worden diverse taalslordigheden verbeterd, wat hieronder niet gebeurt. Ook de soms wat typisch geplaatste komma's zijn op hun plek blijven staan. Wel ben ik vrij omgesprongen met hoofd- en kleine letters, regeleindes en interlinies.

Afkorten gebeurt in die tijd met een dubbele punt. Le Conseil: Pens: = de raadpensionaris. Fl: = florins (guldens).

Op deze brief wordt gereageerd door de stadhouder aan Van de Spiegel en daarna door Van de Spiegel aan de stadhouder, zie hier


Transcriptie

Monseigneur

Daigné prêter un instant votre attension, Monseigneur, à cette requête d'un de vos plus fidèles serviteurs (féminin), accablé d'une infortune, glorieuse il est vrais, puisqu'elle provient de son amour incorruptible pour notre chere patrie.

Votre Altesse Serenisime n'ignore pas que dans le désir d'etre de nouveau utile à la patrie j'ai tout abbandonner, n'emportant que quelques hardes; je suis accourue bravant la saison traversant l'armée, soutenue par l'espoir de détourner cette guerre sanglante qui nous accable.

Je me flatte que Votre Altesse Serenisime n'ignore pas non plus, que depuis j'ai non seulement refusé, les largesses des ennemis et abbandonner a leur resentiment toute mes propriétées, ce que javois épargné pour mettre une approchante vieillesse a l'abris de l'indigence (consistant dans un revenu d'environ 6 mille livres et un mobilie de prix) et tenu religieusement ma parole donné l'an dernier a M. le Conseil: Pens: pour n'avoir plus aucune correspondance en France. J'ignore

(vel 2)

parfaitement si j'ai ou non encor quelque propriétés en France.

J'ai donc été obligé de vendre quelque bijoux qui me restoient pour vivre, car n'ajant aucun bien en Hollande que 135 fl. par an, provenant d'une substitution que MM. de Sitter, mes peu honorable parens, avoient usurpé pendant plusieurs année et que par les soins de M. le Conseiller Wichers et avocat Brugma j'ai recouvert.

Il est vrai que M. van der Spiegel a eu la bonté de venir a mon secours, cet hyver lorsque ma douloureuse et cruelle malladie m'accabla, en m'envoyant 150 fl:

Ne pouvant donc vivre j'avais demande, dans la gazette une place de gouvernante d'enfans; j'en trouva une à Amsterdam, mais obligé de nommer ma familie, ma cousine germaine, veuve du professor Schultens, dit que j'avais jouér le rôle d'espionne du Stadhouder en France et je fus remercié.

Si vous ne daigné venir a mon secours, Monseigneur, que deviendrai-je ?

Ah, je ne demande ni gloire, ni faste, mais la possibilité en travaillant de passer les jours qui me restent dans une mediocrité obscure dans la sein de cette Republique si chere a mon coeur.

Si j'avois les moyens d'achetér quelque meubles, je louera une petite maison, et en relouant des chambres a quelqun d'honnete, je demeurerai pour rien on peu de chose, et en mangant alors que du pain je ne payer que pain, au lieu que je le paye fort cher chez les autres.

Permetté moi Prince chérie d'implorer votre secours dans ma situation penible, ah quil m'en coute des

(vel 3)

larmes, mais je croirai callomnier votre coeur bienfaisant, Monseigneur, si je doutais un instant que vous viendrai au secours d'une femme qui employa tous ses moyens morales et phisiques depuis 1784 jusqu'en 1788, sans seulement se faire connaître;

pour la conservation de la constitution de cette République, crainte que son zèle fût soupconné intéressé;

qui n'hésita pas un instant en decouvrant le complot formée pour l'enlèvement des papiers du duc de Brunswijk a Aix-la-Chappelle de gagner un des conjurées (le Sr Verrie), de lui donner 10 louis pour les frais du voyage et une lettre pour le général Bentinck, pour vous aller reveler à Maastricht cet attentat;

celle enfin qui fit le plus grand de toute les sacrifices pour dejouer le manège de Madame de Champcenetz, MM. Montmorin, Calonne et cet scélérat de Breteuil, en restant, enfermé dans l'hotel de l'archéveque de Sens, et détourné l'ordre qu'ils sollicitaient pour faire marcher les troupes, rassemblé au camp de Givet en septembre 1787 contre les troupes Prussiennes en Hollande.

Pardon de ma liberté, Monseigneur, mais je préfére implorer votre humanité et bienfaisance, que d'exciter votre mepris par une opulence dont j'aurois a ??;
et suis avec profond respect

La Haye le 30 juin 1794

Monseigneur
de Votre Altesse
le tres humble et obeissante servante
veuve Palm nee Aelders

chez la veuve Kool in de BoekHorststraat vis a vis le conseiller Griffioen



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