Zie de bespiegelingen over een tweede door Etta geschreven boek
tegen Mirabeau bovenaan deze pagina.
Deze 'Observations d'un vrai republicain sur la revolution des
Provinces-Unies, au sujet d'une lettre de mr. de B**, à mr. le
comte de Mirabeau' is het in ieder geval niet.
Dit is geen reactie op het boek van Mirabeau, zie hier, maar op
het verzoek van Hollandse uitgewekenen in Brussel aan Mirabeau om
zo'n soort boek te gaan schrijven. Het zou dus misschien nog wel
vóór Mirabeaus boek verschenen kunnen zijn.
Ik heb hem van de KB, maar inmiddels staat dit exemplaar ook op googlebooks.
Het boekje telt 42 pagina's en op het voorplat staat:
A LONDRES
Chez la SOCIÉTÉ TYPOGRAPHIQUE,
St. James Street.
EN HOLLANDE,
Chez les Principaux Libraires.
1788,
Hieronder het begin en het eind van het boekje.
AVERTISSEMENT.
L'écrit qui a fait naitre ces OBSERVATIONS a pour titre:
Lettre sur l'invasion des Provinces - Unies à Mr. Le Comte de
Mirabeau, & sa reponse; publiées par la commission que les
Patriotes Hollandais ont établie à Bruxelles.
Mr. de B., auteur de la lettre à Mr. le comte de M., invite
celui-ci à defendre la cause de ce qu'il appelle la plus saine
partie de la nation Hollandaise, & l'exhorte en conséquence à
prendre ses armes dans les gazettes publiées contre la maison
d'Orange; tel est l'arsenal littéraire qui est gratuitement ouvert
à Mr. de M. par M. de B., qui, plein de la mâle douleur d'un homme
libre, pleure sur sa patrie.
“La révolution,” dit ce dernier, “que vient d'éprouver ma patrie
est un vrai malheur pour tous les amis de la liberté...
La France par une conduite inconcevable, apres avoir annoncé
qu'elle aurait pu soutenir son parti, n'a pas fait un mouvenient,
lorsqu'on
est venu attaquer & proscrire ce même parti. sans doute, rien
n'est plus absurde, & jamais la France ne se couvrit d'un plus
grand opprobre; je dirai même que la France ne perdit jamais un
allie plus utile.
En conservant son influence en Hollande, elle réduisait
l'Angleterre à l'impossibilité de faire la guerre &.
Il est difficile de traiter ce point avec quelque ménagement; mais
on peut dire que la France a été trompée.
D'ailleurs il est aise de faire voir que tous ces evénemens sont
la suite du sistême absurde, adopté par Mr. de Vergennes; ce
ministre voulait ménager la cour de Berlin & le Stadhouder,
& concilier les contraires; il voulait encore négocier,
lorsqu'on avait déjà refusé toutes ses propositions.
C'est à vous, Mr. le comte, à montrer dans tout son jour la
nullité & l'hipocrisie de ce visir, & à attacher à sa
mémoire tout le mépris qu'il mérite."
Quant à Mr. de M., il voit, dans sa
réponse, du même oeil que Mr de B., Mr. de Vergennes & son
ministere. Il pense que les Anglais viennent de frapper un coup de
maitre qui peut retarder d'un demi siecle leur décadence.
“Je suis persuadé,” dit-il, “que rien ne serait plus facile &
plus juste que de rendre infiniment odieuse cette nation.
Tiran de la terre ! Tiran des mers ! qui poursuis partout le
bonheur & la liberté; comme si les Anglais seuls avaient droit
à des succès !
Comme si un autre peuple n'était pas digne d'une constitution !
comme si le reste de l'espece humaine était fait pour ramper sous
le sceptre de la Grande - Bretagne, ou sous les verges des
despotes !"
Il console les Patriotes, en disant: “Vos provinces deviendront
libres, ou seront restituées à la mer.
Toujours mal contenus, vous ne fûtes jamais esclaves, vous ne le
serez jamais; le paysan Hollandais amasse dans son coeur la
vengeance, & jamais un peuple ne fut conquis malgré lui.
Toujours surpris & bouleverses
par une premiere invasion, toujours ranimes par la honte & la
colere; voilà votre histoire, voilà votre horoscope."
Sans nous étendre davantage sur la brochure qui a donné lieu à
ces OBSERVATIONS, nous en prendrons seulement occasion d'annoncer
la publication prochaine d'un ouvrage, ayant pour titre: HISTOIRE
DE LA REVOLUTION DES PROVINCES-UNIES, contenant ce qui s'est passé
dans cette république depuis 1780, jusqu'en 1788.
Nous nous flattons que le public impartial accueillera d'autant
plus volontiers cette nouvelle production, que l'esprit de parti
le plus manifeste & l'animosité la plus outrée semblent avoir
dicté le peu d'ouvrages publiés jusqu'ici sur cet evénement, qui
sera une époque mémorable dans les fastes de l'Europe.
O.B.
OBSERVATIONS
D'UN VRAI
REttaUBLICAIN ·
SUR LA
REVOLUTION
DES
PROVINCES-UNIES,
Au sujet d'une lettre de Mr. de B **, à Mr.
le Comte de MIRABEAU.
Je suis, autant que personne, zélé partisan de la liberté humaine;
nourri, dès mon enfance, de la lecture des anciens, j'y ai puisé
la plus grande admiration pour le gouvernement républicain, auquel
seul ils ont dû cette grandeur & cette énergie de caractere,
qui nous jette encore aujourd'hui dans l'étonnement.
Mais, plus je sens au dedans de mon coeur ce vif enthousiaſme pour
la liberté, plus je suis révolté de voir le temple de cette
auguste divinité profané par d'indignes adorateurs.
J'obſerve néanmoins avec joie qu'en général le culte de la liberté
fait des progrès en Europe.
On s'empresse de briser les fers de la tirannie politique &
religieuse. On applaudit de
toutes parts aux efforts qui tendent à ce but salutaire en divers
endroits. Les souverains eux-mêmes les favorisent; parce que ce
noble sentiment a pénétré jusque dans leur coeur; il est vrai que
ce n'est & que ce ne sera jamais que le très petit nombre des
souverains; les autres, forcés par l'esprit du siecle, cédent aux
circonstances; ils sentent, ils voyent que les
hommes ont appris à connaitre leurs droits inaliénables, &
qu'ils veulent fermement les recouvrer; ils redoutent l'explosion
que pour raient causer ces opinions généralement répandues, s'ils
voulaient toutefois s'y opposer avec violence.
Mais dans cet heureux moment où l'amour de la liberté & de
leurs droits se ranime dans le coeur des hommes, rien n'est plus
dangereux, que les sophismes de ces intriguans, qui couvrent leurs
intérêts personnels du masque de cette même liberté.
Il en résulte un double effet; ils aliénent de son auguaste cause
beaucoup de personnes raisonnables, parce que sous ce masque elles
reconnaissent l'égoïste, & le fourbe qui veut tromper; ils
aveuglent les individus peu éclairés, qui, animés par de bonnes
intentions, se laissent séduire par de faux raisonnemens &
entrainer dans le piege qui leur est tendu; alors ces individus,
souvent puissans, quoique bornés, au lieu d'employer leurs forces
& leurs moyens aux progrès de la cause réellement bonne, les
consacrent ou à des projets chimériques, ou même à des desseins
pernicieux.
Tel est le motif qui m'a fait
(...)
d'exalter la sagesse, & la valeur admirable du duc de
Brunswick, qui dans l'instant décisif a exposé ses jours au plus
grand danger, pour la même cause.
Il sera à jamais l'idole des héros, & des philosophes; disons
le encore une fois; les souverains qui soutiennent la cause
Anglaisé sont les amis & les bienfaiteurs de l'humanité.
Au reste quand Mr. le Cte de Mirabeau parle d'excès auxquels se
serait portée l'armée Prussienne; je ne sais ce qu'il veut dire.
On assure généralement qu'elle a observé une très grande
discipline; mais comme on sait, la guerre est un état de trouble
où il se commet toujours des désordres; il se peut donc qu'il y en
ait eu quelques uns de commis.
Par exemple, lorsque l'armée Française entra en saxe, pour
secourir ce pays sous les ordres du prince de Soubise en 1757,
elle y commit de très grands désordres; entre autres, les soldats
souillerent par leurs immondices les temples & même les autels
des églises protestantes.
Faut-il pour cela en faire un reproche au souverain, ou à la
nation, ou au général, ou même à l'armée en corps ?
Si on veut exagérer ces sortes de choses, on le peut sans doute.
Mais enfin toutes les voix s'accordent à louer la discipline des
troupes Prussiennes, & je n'ai pas entendu parler d'un seul
fait contraire à la subordination; mais j'ai bien entendu parler
de vêpres Siciliennes que les patriotes Bataves avaient voulu
mettre en exécution contre les partisans de la maison d'Orange
& d'autres choses pareilles.
Toutes
ces imputations sont trop vagues pour qu'il faille en faire
mention; la haine des deux partis se complait à exagérer toutes
ces choses pour se rendre mutuellement odieux l'un l'autre; mais
un homme qui pense, doit faire peu d'attention à ces rapports,
parceque dans le fond ils ne prouvent rien, & qu'ils ne
présentent que les scenes ordinaires de l'acharnement des partis
opposés.
FIN.
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